Epilogue :
Il était tard cette nuit sans lune, la pluie battait les toitures et pas un chat rodait dans les rues de la ville. Un étrangé traversait pourtant les ruelles, encapuchonné sous son palteau, courant pieds nus à travers les flaques, manifestement l'eau ne lui évoquait pas de bon souvenir. Après avoir traversé quelques patées de maisons, il fit un crochet et s'arrêta devant une pancarte qui s'agitait sous l'effet du vent. L'étranger s'était arrêté devant une ancienne taverne aux vitres noircit par la fumée des bougies. A défaut de ne pouvoir observer l'intérieur de la maison, les bruits de tintement et interjection de beuveries mélées à l'accordéon et au violon lui fournirent un net apperçu de ce qui l'attendait à l'intérieur. Il sortit alors un papier de sa poche, jeta un oeil à la pancarte.
- Ce doit-être ici.
"Hirrrgg" la porte faisait vraiment un drole de bruit.
L'étranger entra refermant derrière lui la porte "Ggrrrih". Le bruit s'était tu, le visiteur se sentit observé mais posa comme tous l'avait fait oparavant, son palteau sur un crochet fixé au mur, faisant mine que rien ne s'était passé.
- Et alors les musiciens, c'est l'heure de la pause? vociféra le tavernier.
Et la musique repris, une table de joueur d'osselets se remis à choquer leurs timbale sur le plateau et l'étranger s'avança vers le comptoire. De ce que pure observer les badots, sous le paleteau se cachait un félys assez svelte, une cuirasse et un pantalon coupé aux génoux de couleurs ébêne ne disait rien de bon sur l'individu, seul sa chemise blanche brodée de signes cabalistiques faisait office de lumière à travers cet auguste costume. Finalement en arrivant au comptoire, les bruits avait repris leur places attitré, les poivrot cuvait les verres dans le fond pres de la cheminé, les musiciens enchainaient les notes et le patron astiquait de nouveau ses timballes.
- Qu'est ce que je te sert mon petit?, interrogea le tavernier.
- Euh... les couilles mais pas trop fort? Une grande choppe de lait pour un petit félys, lui fit-il.
Le tavernier alla sortir une caisse de cruche de sous le bar, laissant le félys regarder autour de lui, plus personne ne le regardait, tout le monde était occupé à ses affaires. Tous sauf un troll assis à une table qui fit mine de se remettre à parler à ses camarades sans l'avoir vu.
- Tiens mon petit, du bon lait frais de s'matin, et redonne moi mon torchon. Il reprit une fois son torchon en main. Je m'appel Turco, je connais tout le monde ici, mais ta tête ne me dis rien.
Wiss reposa le torchon, sa manie de chipper n'importe quel objet le dépassait par moment, peut-être un peu trop souvent d'ailleurs. Au moins son gobelt en mains, n'allait-il pas faire d'autres gaffes de se genre.
- Mon nom c'est Wiss, et je ne suis pas si petit que ça, je mesure un tonneau et trois cruche à vin, lui fit-il en tirant sa langue bleu.
- Et bin, permet moi de te dire que d'où tu viens, les tonneaux ne doivent pas être bien grand reprit Turko en astiquant sa timbale. Allez, prend ton verre et va parler à la table du grand troll, il t'attend avec ses camarades pour parler affaire.
Wiss encore un peu surpris par la spontanéité de la réponse, décendit de son tabouret et s'approcha de la table du grand troll.
- C'est donc toi, Sheras, qui m'a envoyé cette invitation? puis il tendit son bout de papier encore humide, attendant la réponse du troll et de ses camarades.